Dans la Rome Antique, on fêtait déjà l’arrivée du printemps avec les Calendes de mars, qui étaient l’occasion de se déguiser et de transgresser les interdits, d’enfreindre les règles.
Certaines personnes comparent le carnaval à la fête des Lupercales, qui était célébrée le 15 février dans la Rome antique.
Cette fête romaine inaugurait l’année civile, qui commençait avec les calendes de mars et se poursuivait jusqu’en 45 av. J.-C.
Instituées pour Romulus et dédiées au dieu Lupercus, protecteur des troupeaux et dieu de la fertilité, les festivités des Lupercales avaient une fonction purificatrice, d’une durée de sept jours.
Le cortège de chars, les mascarades, les excentricités diverses et l’ivresse faisaient partie des rites de purification des dernières traces de l’hiver avant le renouveau printanier.
Au Moyen Âge, les carnavals pouvaient remettre en question l’ordre établi engendré par le retrait temporaire de la hiérarchie sociale derrière les costumes.
Cependant, la fête était tolérée par le pape et les dirigeants, dont certains prenaient part aux divertissements pour éviter les troubles dans les villes au cours de l’année.
Quant à l’attitude de l’Église à l’égard du carnaval, elle reste ambiguë. Alors que certains papes encourageaient les festivités, le clergé s’y opposait (c’était particulièrement vrai pour des ordres spécifiques tels que les dominicains).
La réticence de l’Église à réagir au carnaval s’explique aisément. En effet, jusqu’au XVIe siècle, les principaux objets de moquerie étaient le clergé. Les blagues comprenaient des farces, des poèmes satiriques, des masques et même des tableaux vivants parodiques et burlesques.
Le Mardi gras marque encore aujourd’hui l’entrée dans le Carême. Le Carême est une période de quarante jours où les chrétiens jeûnent et s’abstiennent de tout excès.
Le Mardi gras se déroule toujours la veille mercredi des Cendres : le premier jour du Carême. Pour déterminer la date de la fête, il faut compter 47 jours avant Pâques. Pâques qui célèbre la fin du Carême.
Avant le début de la période d’abstinence, les chrétiens profitent de la journée de Mardi gras pour terminer les aliments restants et manger tout ce qu’ils peuvent. L’objectif était de ne pas avoir à jeter les réserves d’œufs et de beurre qui seraient inutilisées pendant la période du Carême.
Déjà présente à l’époque des Romains, la pâte est constituée de farine, de sucre, d’œufs battus, de beurre, de sel. Les beignets peuvent être aromatisés au rhum ou à la fleur d’oranger. Ces derniers sont cuits dans de l’huile bouillante, on peut les déguster tièdes, chauds ou encore froids. Pour encore plus de goût, certains les fourrent de confiture ou de chocolat.
Cependant, en France, la forme des beignets, mais également leurs noms varient en fonction des régions. En Franche-Comté, on déguste le pet de nonne du côté de la Méditerranée, on savoure des oreillettes qui sont moelleuses en Provence, et fines et craquantes dans le Languedoc. On peut également retrouver les Guenilles en Auvergne, les Ganses à Nice, les Bugues à Lyon et en Savoie ou encore les Rousettes en Alsace.
La recette des oreillettes provençales à la fleur d’oranger :
Ingrédients (pour environ 10 oreillettes) :
Incorporez tous les ingrédients et pétrissez la pâte environ 10 minutes sur un plan de travail
Formez une boule et laissez reposer environ 1 heure sous un torchon
Étalez la pâte avec un rouleau à pâtisserie pour qu’elle atteigne une épaisseur de 1 mm.
Formez des rectangles d’environ 7 cm sur 14 cm de côté et faites les frire dans un bain d’huile bien bouillant. Lorsque les oreillettes sont dorées des deux côtés, égouttez les sur du papier absorbant et sucrez les immédiatement !
Bon appétit !