Or, argent et bronze les athlètes qui se préparent pour les prochains jeux olympiques rêvent tous de médailles, mais connaissez vous l’histoire de ces récompenses ? Plongez avec nous dans l’Histoire !
De simples branchages dans l’Antiquité :
Durant les jeux panhelléniques, seul le premier était honoré, sa récompense était simple : une couronne de feuillage :
– À Olympie, c’est une couronne d’olivier sauvage,
– À Delphes, une couronne de laurier,
– À l’isthme de Corinthe, une couronne de pin,
– À Némée, une couronne de céleri.
A Olympie, les récompenses étaient distribuées le dernier jour des jeux, la cérémonie se déroulait dans le vestibule du temple de Zeus. Le héraut annonçait les noms du vainqueur, celui de son père, de sa cité, remettait au sportif sa couronne d’olivier, le Kotinos, il nouait autour de sa tête et de ses mains un ruban rouge, les taeniae, et lui remettait une palme, souvent une branche de palmier.
Pour les grecs, ce sont les dieux qui décident d’accorder la victoire à un athlète. Servante ou messagère des dieux, Niké s’envole dans les airs et apporte à l’heureux élu la récompense divine sous forme de couronne ou de ruban.
Une réalité moins prosaïque :
Les vainqueurs deviennent des héros dans leur cité d’origine et bénéficient de nombreux avantages jusqu’à la fin de leur vie. Ils exercent parfois, même des fonctions politiques.
Ils reçoivent de nombreux cadeaux : amphores d’huile d’olive, boucliers en bronze, coupes d’argent. On fait des poèmes à leur gloire, des statues, on frappe des monnaies à leur effigie.
On est loin de la simple couronne de feuillage. Durant les douze siècles d’existence des jeux antiques, l’aspect matériel prend de plus en plus d’importance.
Durant les jeux modernes ?
Lors des Jeux olympiques modernes en 1896, le vainqueur est couronné d’un rameau d’olivier, il reçoit une médaille d’argent et un diplôme, le deuxième reçoit une médaille de bronze ou de cuivre et une branche de laurier.
Aux Jeux olympiques de 1900, la plupart des vainqueurs reçoivent des coupes ou des trophées au lieu des médailles.
Les médailles d’or, d’argent et de bronze, apparaissent pour la première fois en 1904, aux jeux olympiques de St-Louis aux États-Unis. On les épingle sur le maillot des athlètes.
Après les Jeux olympiques de 1912, les médailles d’or ne sont plus en or mais en vermeil, aujourd’hui elles ne portent que 6 gr d’or, monté sur de l’argent pur.
Les médailles des Jeux de Paris 2024 :
5 084. C’est le nombre de médailles qui seront distribuées aux athlètes olympiques (2618) et paralympiques (2466) lors des Jeux de Paris. Elles ont été fabriquées par l’hôtel de la Monnaie et dessinées par la maison Chaumet. Ce sont de vraies pièces de collection, au cœur desquelles se niche un morceau d’un des plus emblématiques monument parisien, la Tour Eiffel.
Celles des athlètes olympiques, montées sur des rubans bleus, comporteront, côté pile, une représentation de la tour Eiffel faisant face à l’Acropole et la déesse de la victoire Niké devant le stade Panathénaïque d’Athènes.
Celles des athlètes paralympiques, accrochées à des rubans rouges, seront ornées d’une représentation de la tour Eiffel en contre-plongée.
Côté face, toutes les médailles sont identiques elles portent le logo de Paris 2024 et un hexagone où sera sertis d’un morceau de 18 gr de la véritable Tour Eiffel.
La discipline pour laquelle la récompense est décernée sera inscrite sur la tranche de la médaille.
Elles font 85 mm de diamètre, 9,2 mm d’épaisseur, pèsent 529 gr pour l’or, 525 gr pour l’argent , 455 gr pour le bronze.
Précisions complémentaires :
Outre la médaille les athlètes français toucherons une prime récompensant leurs performances. Un arrêté en a fixé les montants : pour une médaille d’or : 80 000€, pour une médaille d’argent : 40 000€, pour une médaille de bronze : 20 000€. De plus les médaillés en athlétisme se verront attribués par la fédération Internationale d’athlétisme un versement de 50 000$ (soit 46 000€) (pour les autres fédérations aucune décision similaire n’a été annoncée).
Autre détail, les entraîneurs des médaillés français bénéficieront aussi, de la part du ministère des sports, d’une prime équivalente à celle perçue par leur champion.