En Provence la tradition veut que des grains de blé soient plantés le 4 décembre, jour de la Sainte-Barbe, cette coutume très ancienne est toujours suivie dans notre région , elle semble marquer le début de la période calendale.
Conseils pratiques :
Prenez trois « sietouns » (coupelles) ou assiettes, placez au fond du récipient une fine couche de coton, que vous humectez. Il faudra placer ensuite au dessus vos grains de blé, ou pour certains des lentilles parfois même des pois chiches. Humectez les régulièrement (sans les noyer) afin de faciliter la germination, puis la croissance. Quand les blés seront assez hauts et afin d’éviter qu’il ne s’affaissent vous pourrez les entourer d’un ruban du plus bel effet.
Après les fêtes, les germes sont plantés en terre, brûlés dans la cheminée ou placés dans des armoires comme porte-bonheur.
Trois sietons ayant un caractère un peu magique :
Pour les catholiques le chiffres trois que l’on retrouve ici, n’est pas un hasard, il fait référence à la Sainte Trinité (Le Père, le Fils et le Saint Esprit, constituant le Dieu unique).
Les coupelles de grains germés prendront ensuite place sur la table de Noël lors du Gros Souper, puis resteront près de la crèche jusqu’à l’Épiphanie
Un signe de prospérité : selon l’adage toujours en vigueur
« Quand lou blad vèn bèn, tout vèn bèn ! » :
Quand le blé va bien, tout va bien !
Traduisez : « Blé bien germé, prospérité pour toute l’année » et on peut l’appliquer pour tout : la santé, la famille, le travail… Si les blés poussent bien, cela signifie que l’année débutera sous les meilleurs auspices.
Une tradition qui remonte à l’Antiquité :
Les origines de cette pratique remonteraient au Néolithique. Les peuples sédentaires, soucieux des récoltes, déposaient des graines germées pour honorer la terre nourricière.
Cette pratique a été perpétuée par les Romains :
“Pendant l’Antiquité, on était très superstitieux et on redoutait que la terre nourricière ne soit pas fertile. Ainsi pour les Romains, lorsque des germes de blé poussaient dès la mi-décembre, c’était un bon présage pour les cultures à venir”, explique Anne-Lise Chevalier, membre de l’association de sauvegarde des langues Félibrige et professeur de provençal.
Sainte Barbe patronne des pompiers, artificiers et mineurs :
Le mythe de Sainte-Barbe remonte au IIIe siècle. La légende raconte que cette jeune femme, originaire d’Orient, a refusé de se marier pour se consacrer au Christ. Furieux de ce choix, son père la mena devant un juge. Refusant de renoncer à sa foi, elle fut condamnée au supplice avant d’être finalement décapitée par son propre père. L’histoire dit que ce dernier aurait été aussitôt frappé par la foudre.
Considérée comme “la Sainte du feu”, Sainte-Barbe est devenue la patronne des pompiers, des canonniers et des mineurs.
Encore aujourd’hui, des célébrations sont organisées le 4 décembre en son honneur.
Nous souhaitons à tous « ces hommes du feu » une belle journée de fête !