Le Madsummer, un joyau maritime régulièrement amarré dans les eaux méditerranéennes, a fait son retour à Nice depuis le 15 août. Si l’identité des occupants actuels reste secrète, on se souvient que l’an dernier, à la même période, le célèbre couple David et Victoria Beckham avait loué ce yacht pour une semaine, pour la somme astronomique de 1,6 million d’euros.

Durant leur escapade, les Beckham ont exploré la région, visitant le parc d’attractions Azur Park à Gassin, rencontrant leur ami de longue date, Elton John, à Nice, et invitant à bord leurs proches, dont la mannequin internationalement reconnue, Gigi Hadid. Le Madsummer, véritable palace flottant, offre à ses hôtes une multitude de luxes : piste d’atterrissage pour hélicoptère, piscine, salle de cinéma, spa, hammam et sauna.

Cependant, derrière ce faste, une ombre plane sur le Madsummer. Les défenseurs de l’environnement, notamment le groupe militant Yacht CO2 Tracker, ont mis en évidence l’impact carbone considérable de ce navire. Selon leurs relevés, entre le 15 septembre de l’année passée et le 11 août de cette année, le Madsummer aurait consommé pas moins de 825 121 litres de carburant, générant environ 2 143 tonnes de CO2. Pour mettre ces chiffres en perspective, un citoyen français moyen émet en moyenne 8,9 tonnes de CO2 par an.

La facture carburant du Madsummer s’élèverait à près de 1,8 million d’euros. Une dépense colossale, équivalente au coût de location du yacht… pour une simple semaine.

La présence du Madsummer à Nice pose donc une question cruciale : face à l’urgence climatique actuelle, quel est le coût écologique de tels symboles d’opulence ? Les propriétaires de ces navires somptueux ont-ils une responsabilité accrue en matière d’impact environnemental ?

Le débat est lancé. Le Madsummer, dans toute sa grandeur et sa complexité, incarne parfaitement cette dualité entre le désir de luxe et la nécessité d’une prise de conscience écologique.