Pratique halieutique très ancienne, puisqu’elle remonterait au Xe siècle, la pêche au gangui qui est encore pratiquée dans le Var par une poignée de marins Toulonnais est elle condamnée à disparaître au nom du respect de l’environnement ?
Pour capturer les poissons de roche
Pratique de pêche côtière dans des fonds peu profonds (entre 12 et 30 m), le gangui est un filet de pêche aux mailles très serrées, avec une armature métallique rectangulaire qui est tracté dans les petits fonds et souvent dans l’herbier à posidonie.
C’est une pêche pratiquée généralement l’hiver et qui ne permet que des prises limitées ( à peine 5kg) de petits poissons de roche, pour la soupe.
Une pratique « tolérée » par l’Europe :
Considérée comme une pratique nuisible à l’équilibre de la biodiversité et particulièrement préjudiciable pour les herbiers de posidonies, la pêche au gangui a été l’objet d’une législation visant à l’interdire. Néanmoins, compte tenu du petit nombre de marins pratiquant cette pêche l’Union Européenne a décidé d’une dérogation.
Mais « condamnée » par la France :
En effet l’arrêté du 30 juillet 2024 , prévoit un plan de sortie de flotte qui envisage la fin de cette pratique en Mai 2025.Malgré les accompagnements financiers proposés, le dernier carré d’irréductibles pêcheurs au « petit gangui » refuse la mesure et ils ont fait appel au Conseil d’État.
Cette pratique ancestrale, typique de nos côtes est-elle condamnée ?